Alain Delatour

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« L’abstrait fait appel à l’imaginaire », explique avec douceur Alain Delatour. C’est ce qui fait toute l’unicité des œuvres de cet artiste du Nord-Est de la France pour qui la liberté est au centre de tout son processus créatif.  

En choisissant de peindre de l’abstrait, il a choisi de ne rendre compte de rien, de n’avoir rien à expliquer : « Je prends la liberté de mettre dans mes tableaux ma vision des choses et je laisse la liberté aux autres d’y voir et de ressentir ce qu’ils veulent. »

Celui qui aime la vie et les surprises, apprécie voir ses œuvres évoluer. Alain Delatour ne se qualifie d’ailleurs pas de peintre mais de « créateur. » Car contrairement aux artisans, il ne recherche pas la technique qui va de pair avec l’utilisation choisie d’un support ou d’un outil. 

Pour lui, la toile peut laisser place à du bois ou à de la tôle, sur lesquels la couleur change au fil du temps. Quant au pinceau, qui donne immanquablement lieu au même geste, il lui arrive de s’effacer au profit d’un couteau à peinture ou d’une bouteille de bière, qui font vivre la couleur différemment.

Cet éternel optimiste possède un univers composé de formes et de couleurs. Il envisage ces dernières comme un moyen de rendre la vie moins triste. En les juxtaposant et en les superposant il se plaît à faire varier leur intensité. Les formes sont sa propre représentation de ce qu’il voit. Alain Delatour tire son inspiration de ce qu’il observe : l’automne, un visage, un paysage, un sport…

Ce dernier est d’ailleurs l’un de ses sujets de prédilection. Pour son mouvement. Il en a fait un livre, réalisé avec le club de Handball de Dunkerque : Instants Handball, aux éditions LELIVREDART. Un projet mêlant ses peintures aux textes de son ami écrivain, Thierry Beinstingel. « Pour nous, il était intéressant d’amener le lecteur à la culture, qu’il soit attiré par les mots ou par les couleurs. » Encore cet éternel principe de liberté…